Parti de rien, Serge glisse sur le clavier.
Les mots sont une puissance de l'esprit.

dimanche 15 septembre 2013

L'histoire d'une Baronnie.

la formation au DU de coaching de l'IAE se clôt dans 2 semaines par la soutenance du mémoire. Je vous livre, je vous offre la conclusion de mon écrit.
 Il était une fois…
            Un jour, un ministre bienveillant et plein de sagesse eu l’idée de rassembler des barons derrière un projet : former à l’écoute, grandir en devenant néant, en faire des adeptes de la transformance. Il se donna un an pour faire aboutir le projet et appela tous les spécialistes du royaume, et au-delà, pour arriver à ces fins. Pas les siennes, mais celle de l’idéal. Il sélectionna les barons sur des critères objectifs, et lança le programme en ce début d’automne de l’an 1.
            Je ne vais pas vous conter l’histoire d’un baron, fier,  indépendant et rebelle. Aurait-il voulu être roi ? Je le crois. Pour lui, être roi c’était être devant, calife à la place du calife. Croyait-il pouvoir changer le monde ? Il marche à la reconnaissance ; aimé de son peuple, dans sa baronnie, il s’est fabriqué un royaume. Il s’est construit parfois froid, parfois distant, il est aussi jovial, bavard et dynamique. C’est un spécialiste du non-conventionnel, réfractaire à l’autorité, plein d’imagination ou d’imaginaire, il sait se fondre aussi pour plaire. Qui est-il ? Est-il vrai ? Il est multiple. Il sait faire vivre plusieurs personnages et présente l’un ou l’autre fonction des circonstances. Il n’aime pas se sentir en soumission, il n’aime pas ne pas être entendu.
            Aujourd’hui, en cet automne de l’an 1, il entre au sein de la table ronde. Les spécialistes sont venus depuis et à plusieurs reprises. Quatre jours par mois, il se pose et se fracture (ou pas). Il y a les autres barons… chacun jouant sa partition. Il intègre un groupe de pairs. Cela est étrange. Tantôt extraverti, tantôt observateur, il livre des morceaux de lui, du vrai, mais est-il vrai ? Il sent bien qu’il n’est pas ou ne sera pas le Roi. Ce n’est pas cela qu’il est venu chercher, il le sait. Mais sa construction, son modèle, doit-il le déchirer, l’exploser ?
            L’hiver est passé, le printemps « dépassé », aujourd’hui, c’est l’été, 28 juin 2013, les Barons sont fatigués…Tous les « sorciers », les « chamans », les « gourous », qui n’étaient en fait que de simples femmes et hommes chargés d’humanité et d’humilité ont exercé sur nous leur pouvoir. Nous avons côtoyé des professionnels qui ont transmis un savoir de sagesse, pour moi appuyé sur plus loin vers le rien, vers le vide. Je fus tenté pour être le Fou du Roi, mais pas de roi, pas de couronne. Ils en ont rêvé de la table ronde et d’un Arthur qui serait le rassembleur d’un royaume en construction. Mais Merlin se cache en chacun de nous et chaque Baron a un territoire à défricher, qui n’est pas facile à livrer. Il existe des zones d’ombre, des dragons enfouis qui sont prêts à se réveiller si par ailleurs il venait à l’idée de quelques Chevaliers de vouloir entrer dans la grotte. Les rassemblements des Barons sont terminés. Ils rentrent chez eux fatigués. Ils savent qu’ils ont vécu un temps précieux en commun, que la paix de leur territoire passe par ce chemin de rencontres. Ils ne pourront pas l’oublier. Ils continueront à échanger, sur d’autres territoires, tous ou quelques-uns, par affinité, par envie, par hasard…
Ont-ils trouvé ce qu’ils cherchaient ?
Leur quête du Graal tel un Perceval ou un Galaad ne fait que commencer.
            Voyez-vous ? Voyez-vous au-delà des apparences ? Je ne suis qu’un conteur d’histoires, et celle que je viens de vous proposer est un imaginaire ouvrant sur le champ des possibles. Je, nous ne sommes pas les héros des histoires à suivre. Objectifs, problèmes, envies, angoisses, limites, croyances, valeurs vous partagez nos jours et nos nuits, ombre et lumière…
            Le principal personnage, celui qui proposera le script, réalisateur et producteur de son film est et reste celui qui s’adresse à nous pour trouver d’autres scenarii, peut-être un figurant. Ou des compagnons d’armes, des écuyers pour ces chevaliers qui ont leur propre quête ? Elle nourrira la nôtre, j’en reste persuadé. Nous avancerons, nous progresserons, nous développerons de nouveaux modèles. Les processus seront toujours revisités, les pensées bousculées. Aujourd’hui, la programmation neurolinguistique, l’analyse transactionnelle, l’orientée solution, la narrative ou la gestalt. Demain, sur nos territoires…
Nous sommes l’infiniment petit, ils sont l’infiniment grand.
           
Et si le problème n’est pas le problème !
S’il est le symptôme, que sert-il ?
 Qui sert-il ?
 Que vient-il nourrir ?