Conclusion
OUPA13 :
la baronnie des DUC
Il était une fois…
Un
jour, un ministre bienveillant et plein de sagesse eu l’idée de rassembler des
barons derrière un projet : former à l’écoute, grandir en devenant néant,
en faire des adeptes de la transformance. Il se donna un an pour faire
aboutir le projet et appela tous les spécialistes du royaume, et au-delà, pour
arriver à ces fins. Pas les siennes, mais celle de l’idéal. Il sélectionna les
barons sur des critères objectifs, et lança le programme en ce début d’automne
de l’an 1.
Je
vais ne pas vous conter l’histoire d’un baron, fier, indépendant et rebelle. Aurait-il voulu être
roi ? Je le crois. Pour lui, être roi c’était être devant, calife à la place du
calife. Croyait-il pouvoir changer le monde ? Il marche à la reconnaissance ;
aimé de son peuple, dans sa baronnie, il s’est fabriqué un royaume. Il s’est
construit parfois froid, parfois distant, il est aussi jovial, bavard et
dynamique. C’est un spécialiste du non-conventionnel, réfractaire à l’autorité,
plein d’imagination ou d’imaginaire, il sait se fondre aussi pour plaire. Qui
est-il ? Est-il vrai ? Il est multiple. Il sait faire vivre plusieurs
personnages et présente l’un ou l’autre fonction des circonstances. Il n’aime
pas se sentir en soumission, il n’aime pas ne pas être entendu.
Aujourd’hui,
en cet automne de l’an 1, il entre au sein de la table ronde. Les spécialistes
sont venus depuis et à plusieurs reprises. Quatre jours par mois, il se pose et
se fracture (ou pas). Il y a les autres barons… chacun jouant sa partition. Il
intègre un groupe de pairs. Cela est étrange. Tantôt extraverti, tantôt
observateur, il livre des morceaux de lui, du vrai, mais est-il vrai ? Il sent
bien qu’il n’est pas ou ne sera pas le Roi. Ce n’est pas cela qu’il est venu
chercher, il le sait. Mais sa construction, son modèle, doit-il le déchirer,
l’exploser ?
L’hiver
est passé, le printemps « dépassé », aujourd’hui, c’est l’été, 28
juin 2013, les Barons sont fatigués…Tous les « sorciers », les
« chamans », les « gourous », qui n’étaient en fait que de
simples femmes et hommes chargés d’humanité et d’humilité ont exercé sur nous
leur pouvoir. Nous avons côtoyé des professionnels qui ont transmis un savoir
de sagesse, pour moi appuyé sur plus loin
vers le rien, vers le vide. Je fus tenté pour être le Fou du Roi, mais pas
de roi, pas de couronne. Ils en ont rêvé de la table ronde et d’un Arthur qui
serait le rassembleur d’un royaume en construction. Mais Merlin se cache en
chacun de nous et chaque Baron a un territoire à défricher, qui n’est pas
facile à livrer. Il existe des zones d’ombre, des dragons enfouis qui sont
prêts à se réveiller si par ailleurs il venait à l’idée de quelques Chevaliers
de vouloir entrer dans la grotte. Les rassemblements des Barons sont terminés.
Ils rentrent chez eux fatigués. Ils savent qu’ils ont vécu un temps précieux en
commun, que la paix de leur territoire passe par ce chemin de rencontres. Ils
ne pourront pas l’oublier. Ils continueront à échanger, sur d’autres
territoires, tous ou quelques-uns, par affinité, par envie, par hasard…
Ont-ils trouvé ce qu’ils cherchaient ?
Leur quête du Graal tel un Perceval ou
un Galaad ne fait que commencer.
Voyez-vous ?
Voyez-vous au-delà des apparences ? Je ne suis qu’un conteur d’histoires,
et celle que je viens de vous proposer est un imaginaire ouvrant sur le champ
des possibles. Je, nous ne sommes pas les héros des histoires à suivre.
Objectifs, problèmes, envies, angoisses, limites, croyances, valeurs vous
partagez nos jours et nos nuits, ombre et lumière…
Le
principal personnage, celui qui proposera le script, réalisateur et producteur
de son film est et reste celui qui s’adresse à nous pour trouver d’autres
scenarii, peut-être un figurant. Ou des compagnons d’armes, des écuyers pour
ces chevaliers qui ont leur propre quête ? Elle nourrira la nôtre, j’en
reste persuadé. Nous avancerons, nous progresserons, nous développerons de
nouveaux modèles. Les processus seront toujours revisités, les pensées
bousculées. Aujourd’hui, la programmation neurolinguistique, l’analyse
transactionnelle, l’orientée solution, la narrative ou la gestalt. Demain, sur
nos territoires…
Nous sommes l’infiniment petit, ils
sont l’infiniment grand.
Et
si le problème n’est pas le problème !
S’il
est le symptôme, que sert-il ?
Qui
sert-il ?
Que
vient-il nourrir ?
…[1]
[1]
Stéphane Crabié, Philo-coach, chevalier noir d'une impression médiévale à l'entrée.
Mais le noir, la partie "Prince Jean", n'est pas le personnage. Une
approche philosophique du coaching, ou une approche coachique de la
philosophie, toujours est-il que « Socrate est bien un bavard, un
imposteur » (à replacer dans son contexte).