1.
Synthèse
d’une œuvre sous l’angle coaching
La première remarque qui m’est venue
à l’esprit pour écrire sur ce thème est : Comment c’est
possible ? Comment peut-on voir coach ? Un coach, sait-il lire
derrière les choses ? Une œuvre, un ouvrage, un film… sont-ils
demandeurs ? Est-ce alors un coaching prescrit par l’auteur sans que ce
dernier le sache ? L’auteur ou l’ouvrage ?
Rien
n’est simple sur le sujet proposé.
Mais chemin faisant, avançant sur le
territoire du coaching, je fais des tentatives pour accéder à ce chapitre du
mémoire. Je suis passé par plusieurs phases :
-
Enthousiaste :
j’aime bien, c’est décalé et l’originalité, ça me connait !
-
Perplexe :
c’est confus et indécis. C’est quoi au juste la demande ?
-
Dubitatif :
le scepticisme me gagne. C’est n’importe quoi !
-
Exalté :
je sais. J’ai un thème, un film. Super je vais pouvoir…
-
Bloqué :
tentative vaine du premier regard coach sur l’œuvre sélectionnée.
-
…
Reste
que ce chapitre doit être traité et il le sera.
Je décide de m’y consacrer et de
sélectionner un film : Batman Begins[1]
de Christopher Nolan. Bruce Wayne a bien des choses à exposer, des réponses à
trouver, des doutes à lever. Je l’ai vu dix fois, j’adore ce film, noir et profond
(pour moi) où un homme se cherche, se
construit, où la justice doit triompher du mal et la vengeance reléguée car
elle est destructrice. Donc, un thème, un homme, une situation… mais par trois
fois à l’attaque du sujet, rien de construit, pas d’inspiration. Je zappe de
scène en scène, je reconstruis les dialogues, mais rien n’y fait. Ce ne sera
pas le film de Nolan. Il est de mon monde mais pas pour le « ici et
maintenant ». Alors je tourne en rond, mon cerveau est en
ébullition : « qu’est-ce que je vais faire si rien ne m’inspire sur
le sujet ? Pourquoi rien ne surgit ? » Pourtant, plein de choses
traversent mon esprit, des images fugaces, des résonnances.
Et
si la synthèse de l’ouvrage faisait écho chez le coach ? En effet, la
lecture d’un livre, la contemplation d’une œuvre d’art… sont bien en relation
avec celui qui est l’acteur de l’ici et maintenant ; le coach. L’auteur
n’est pas en demande de coaching, et donc si je coache « l’œuvre »,
je ne suis pas neutre, et encore moins vide de tout jugement. Je suis celui qui
fera l’interprétation de son propre ressenti sur ce qu’il a sélectionné. C’est
décidé, je plonge, je plonge sur la synthèse d’une œuvre en posture « coachique » (Blanc-Sahnoun, 2010).
Ce sera un jeu d’échanges, par rebond, entre l’œuvre et moi. C’est donc bien la
façon que j’ai choisie de prendre cet exercice de coaching, et en conscience,
je décrète explicite une demande, qui au mieux, si tentait qu’elle le soit, est
implicite.
Et loin du cinéma, c’est dans la
musique que je suis allé puiser l’œuvre. J’ai choisi une chanson de Fred
Blondin dont le titre est « Perso
[2] » :
On en
fait trop, plus qu’il n’en faut
Mais ça
n’a pas la moindre importance
On dit
des mots, qui ne sont pas sots
Qui
n’ont pas la moindre influence
Refrain :
Mais il
vaut mieux parfois se dire tout bas
Que les
autres pensent tout faux
Vaut
mieux être perso
On
sauve les autres, on les fait nôtres
Mais on
n’a pas la moindre indulgence
On aime
tout le monde, en une seconde
Sans
avoir la moindre confiance
Refrain
Plutôt
que d’être un héros
Sans la
moindre consistance
Moi je
ne crois plus un traite mot
De ce
qu’on pense
Refrain
Fred Blondin, chanteur rock blues
français est né en 1964 à Suresnes. Un peu « dur à cuire », amoureux
de sa guitare et de musique, il devient éducateur spécialisé auprès de la
DDASS. C’est en 1990 qu’il sort son 1er album, et dans la foulée, il est nommé
aux Victoires de la Musique. 2ème album en 1992, plus engagé, moins
« bruit », dénonçant les injustices. En 1996, un tube « elle allume les bougies » extrait
de son 3ème album qui le consacre comme un futur grand. Mais Fred Blondin n’est
pas un homme de strass, prêt aux concessions du star-système et du show-biz. Il
disparaît et 3 ans plus tard sort sa 4ème galette « L’Amour Libre » avec tout le talent qu’on lui connait. Un
album de maturité, qui parle, qui me parle. 2003, c’est le 5ème album puis plus
de nouvelles. Il travaille pour les autres et ne donne que de rares concerts
privés. En 2011, un album acoustique de reprises qui fait revivre ses standards
et trois nouveaux titres. J’ai décidé de vous faire découvrir « Perso » tiré du 4ème album et
revisité dans ce dernier opus (annexe n° 1). C’est donc ce titre, cette œuvre,
que j’ai choisie de vous faire découvrir sous l’angle coaching, d’autres
diraient sous l’angle coachique !
Le
rendez-vous sera-t-il accepté, Fred Blondin est contacté pour obtenir son aval
via un message sur sa page facebook™ que je vous livre :
« Il
y a des gens comme ça que l'on aimerait revoir... Aujourd'hui, j'écris un
mémoire sur le coaching et je dois regarder une œuvre par le biais du coach que
je deviens. Aussi, je te demande la permission de pouvoir te
"coacher" à travers PERSO. Cette chanson me parle, et j'y vois ta
réponse à ton refus de crier plus fort que ces gens qui croient avoir tout
compris. Loin des paillettes, les petites gens ne sont pas entendues, et toi
aussi tu cries à l'intérieur, abusé des bruits des autres qui veulent avoir
raison. Merci de ta réponse. Très cordialement, » Serge PICAUT.
Je ne suis pas dupe de l’exercice,
l’approche est critiquable et j’en saisis les contraintes autant que les
limites. Alors qu’est ce qui m’inspire et qu’est ce qui, finalement, a guidé
mon choix ? Je dis souvent que si j’avais le droit à une deuxième vie, je
serai chanteur. Faut-il y voir une réponse, un élément de réponse. Je le crois.
La formation au DU de coaching de l’IAE de Bordeaux, c’est aussi un travail sur
soi, apprendre à se connaître, tenter de lever les ombres pour ne pas tomber
dans certains pièges. Alors, j’ai pris le temps de revenir sur moi, de
m’interroger, de me livrer… de me connaître. Coacher l’œuvre est bien coacher
le coach ! Ayant choisi ce regard, je me fais donc l’interprète de ses
paroles (et pas ces), les paroles du coach transposées dans le texte de la
chanson. Et j’y applique le processus (voir annexe n°2) vu au cours de la
formation.
-
Quelle
est la demande ?
ü
J’ai
envie de crier mon désaccord mais à force de faire du bruit, j’ai l’impression
de ne plus être entendu. Alors je me tais, ou plutôt, je me dis que…
-
Analyse
de la demande (que veut-il exprimer ? Est-ce recevable ?) Je
tente d’établir le lien et de cerner le besoin.
ü
En
quoi, ou sur quoi êtes-vous en désaccord ? Comment vivez-vous le fait de
vous taire ? Quel sens à votre démarche ? Quelles sont vos options ?
Quelle est l’étape suivante ? Et
si vous aviez le droit de crier maintenant, que diriez-vous ?
Pour
valider le contrat, je cherche l’agrément et la volonté de travailler sur le
sujet. Une reformulation pour montrer ma compréhension, et je pousse un peu
plus loin : « à travers
votre chanson, vous êtes entendu par beaucoup. Comment ne pas croire que cela
est votre façon de crier. » Pour l’adhésion, un tour vers Fred ou sur
moi-même, pour confirmer le thème. Nous y sommes !
L’objectif
sera donc : comment se faire entendre sans entrer dans le moule ?
C’est
bien mais il reformule : comment
se faire entendre en restant soi ? Et là, ça me parle !
Revenir sur le sujet, synthèse d’une
œuvre sous l’angle coaching. L’écriture de cette chanson répond à un sentiment
de lassitude, de croire que finalement les choses ne pourront pas changer,
qu’il était vain de vouloir essayer.
Qu’attendez-vous
de moi ? Lu comme le premier rendez-vous, le 1er couplet est
celui de la naissance du « problème ». Rebelle, l’auteur était
toujours en désaccord, il voulait un monde plus juste sur l’image qu’il se
faisait de l’harmonie, de son harmonie. Empreint de vérité, de sa vérité,
éduqué fermement, croyant que c’est lui qui a toujours raison (que ne l’a-t-il
entendu), il est toujours contre ou voulant s’opposer, par principe. Il grandit
et les épisodes violents de son parcours ont durci l’homme, enveloppé l’homme
qui derrière une carapace se protège. Il donne de la voix, et sur cette voie,
il sent qu’il dérange. Plusieurs lui en lui, il s’est fabriqué des masques,
évoluant au fil du temps et enfin lassé de voir qu’il ne pouvait pas changer le
monde (l’a-t-il cru un jour ?), il apprend à se taire en gardant son fil
d’Ariane.
Le refrain est bien le bon
indicateur : ils ont tout faux… Il
faut aujourd’hui se quitter mais je garde la mélodie en tête. Que s’est-il
passé ? Etais-je écologique ? Je m’éloigne, je suis serein, il
avance. Nous allons nous revoir.
Le
2ème couplet, le deuxième rendez-vous, est celui de l’observation du
monde et des travers d’une pseudo-harmonie. Fred me semble plus nerveux. Je
remarque qu’il a des marques, invisibles à l’œil mais elles sont bien
apparentes, observateur des signaux. Il se lance. « Dois-je être un
sauveur et si je ne le veux pas ? » L’auteur ne fait qu’emprunter les
dissonances paradoxales. « Doit-on
aimer celui qu’on sauve ? Et comment accepter ses erreurs ? » Il
parle sans cesse, la cadence est rapide, le propos décousu. Il voudrait
aujourd’hui savoir pour qui il avance, pour quoi il avance. Il travaille mais
les textes ne lui conviennent pas, il n’arrive pas à mettre les notes qui feraient
l’écho de ses heurts. « L’indulgence n’existe pas. Et peut-on aimer,
doit-on aimer l’autre ? » La confiance n’est pas acquise mais on te
dit vite « je t’aime ». Aimer est engageant, l’amour de l’autre ne
doit pas être un sentiment ordinaire et forcément immédiat. Evoluant dans
l’univers de la musique, l’auteur fait un lien avec ce qui se passe dans ce
milieu et le calque au monde. Je suis en écoute, toujours en écoute, il se
satisfait de ne pas être coupé, respectueux de son histoire. Derrière mon
silence, il me parle… Coach, je dois ne pas revenir vers moi. Je suis
totalement là pour lui. Je lui propose de faire retentir deux fois le refrain,
il sourit.
Le refrain est bien le bon
indicateur : ils ont tout faux…
C’est la fin de séance, il semble plus apaisé, je vérifie, il confirme. Il
reste une séance pour qu’il attrape sa solution.
Il
arrive souriant, le regard profond, il me rassure, se rassure, le 3ème
couplet fait l’écho de son désaccord profond avec tout ce que la vie lui a
promis, ce que les autres lui ont promis. « Finalement, je me construis
sur mon territoire, où je suis le gardien de mes frontières. » Je
comprends qu’il s’accepte comme étant lui et lui seul. L’auteur ne sera pas
celui que l’autre voudra lui faire jouer. Il ne se reconnait pas derrière
l’habit qu’on a voulu lui faire porter. Comment avez-vous changé d’habit ?
Cette question me permet de le relancer. Le
héros sans consistance n’a pas d’avenir et ne sera pas le pantin de vos
désirs. « J’ai compris que l’on voulait me mettre en cage, et perdre ma
liberté n’était pas négociable. Je joue ma musique, je fais des concessions
mais j’avance sur un territoire qui me convient. Je reste libre de faire ou de
ne pas faire, dans un costume que j’ai choisi et qui me ressemble. » Au
fond du bureau où se déroule le coaching il y a un miroir. Je lui propose de se
lever et d’aller voir Fred. Il est joueur, il a de l’humour, il se lève. Devant
le miroir, il regarde, et toujours le sourire : « c’est lui qui a
raison. Il a compris, il est moi. La liberté absolue n’est pas bonne, le cadre
est protecteur, il est fécond. Salut Fred ! »
Et sur le refrain, s’accorder de
croire que j’ai raison, que mon harmonie ne se joue pas chez eux, mais dans un
équilibre que je recherche. Nous avons atteint le point de distanciation de la
relation. Nous le savions au moment même de commencer, le coaching c’est déjà
savoir que la séparation est inévitable. Ne pas se rendre indispensable. Il se
retourne, il me regarde. Le message est clair pour moi, l’objectif est atteint.
Sa prochaine chanson sera (ou
pas) : Sans cris, entends ma colère.
Je suis moi.
Je siffle une mélodie…
Mais il
vaut mieux parfois se dire tout bas
Que les
autres pensent tout faux
Vaut
mieux être perso
Comme
tout coach qui se construit, qui se forme, qui doute… je pars en supervision,
c’est le terme que je mets, mais cela s’inscrit dans la relation tuteur-tutoré.
J’ai déjà contacté mon tuteur qui m’a fourni des pistes sur
lesquelles je suis allé. J’ai fini le travail sur l’œuvre, et si je n’avais pas
ouvert la bonne porte. Non Serge, ce n’est pas toi qui ouvre la porte, au mieux
tu accompagnes devant les portes et le coaché fera son choix. Alors supervision, et je vous livre avec son
autorisation, le retour de Stéphane Crabié :
« Maintenant que tu as achevé cette
partie, un cadeau bonus :
Si je m’en tiens à ce que tu écris, tu parais
adhérer au discours de ton coaché, accroire ce qu’il profère comme une conquête
ou une conviction profonde, voire qu’il énonce comme un conseil qu’il
transmettrait à tous…
« Mais
il vaut mieux parfois se dire tout bas Que les autres pensent tout faux Vaut
mieux être perso »
Et s’il en faisait un refrain pour s’en
convaincre au tout premier chef ?
Est-ce
si difficile pour Fred de se déprendre de la pensée, de l’avis des autres pour
qu’il lui soit nécessaire de se le dire, se le redire ? Et pourquoi se dire
quelque chose tout bas quand on se parle à soi-même, si ce n’est parce l’on se
sent coupable de telles pensées ? Et s’il répétait ce refrain, comme une prière
ou un mantra, comme une formule de protection ? Et si être « perso » était un
pis-aller, une mesure de sauvegarde aux antipodes de sa soif originaire de
fraternité, de solidarité, d’amitié ? Crois-tu que le destin solitaire auquel
cela le condamne s’accueille de gaieté de cœur, se vive sans souffrance ni
renoncement ?
Ou bien est-ce que sa conquête serait
justement ce renoncement.
D’ailleurs,
entends-tu la déception, la douleur, la plainte, la provocation du démenti dans
cette strophe ? Accessoirement, pourquoi serait-ce problématique que les autres
pensent faux ? A-t-il longtemps cru que les autres détenaient la vérité ? Et
pas lui ? Est-ce une telle souffrance que d’être libre mais seul et de ne
pouvoir attendre de l’autre aucun secours ? A-t-il le sentiment que sa pensée
l’isole des autres ?...
S’il
y avait quelque chose à travailler avec lui, ce serait certainement du côté de
cette question du « pensent tout faux », qu’est-ce que ça signifie, qu’est-ce
que ça ouvre, où ça s’origine ? En quoi est-ce important, qu’est-ce que ça
interdit ? Où est-ce que ça blesse ? Est-ce que c’est vraiment ça qui est en
jeu et qui coince avec les autres ? A quoi est-ce que ceci (…) vient faire
écran (d’indicible, d’inavouable, d’intolérable) ?
Je
crois vraiment qu’il convient de conserver toujours une indépendance de vue à
l’égard de celui que l’on coache, et regarder toujours au-delà. Le problème
réel est généralement situé en amont de celui que nous apporte tranquillement
le coaché sur un plateau. Si c’était ça le problème, en effet ! [Faisons un peu
confiance au coaché, …]
Au
passage…, le problème qu’apporte le coaché est, le plus souvent, la meilleure
réponse qu’il est parvenu à donner jusque-là à cette fameuse problématique en
amont, et qu’il revient au coach de déceler. En fait, pour un coach (qui n’est
pas censé trouver la solution à la place du coaché) l’objectif est de permettre
au coaché de débusquer et d’identifier le « vrai » problème.
La
portée du texte fait bien écho en moi. Cette description et cette
interprétation que j’en fais, que je me suis autorisé à écrire, se retrouve
dans certains éléments de ma vie. Dans la relation de coaching, l’identité du
coach et l’identité du coaché sont en parallèle et le coach doit être vigilent
à ne pas transférer ses croyances, ses valeurs, dans le monde de son coaché.
Toute la difficulté d’être en état de conscience de sa propre carte. Aussi, je
laisse à l’appréciation de chacun l’interprétation du texte de Fred Blondin.
Pour ma part, je me le suis approprié depuis longtemps et il fait partie de ma
vie, il est posé en numérique sur tous mes supports médias et quand les notes
de la mélodie s’associent aux mots, il y a une rencontre.
J’ai apporté une réponse à Stéphane,
comme une suite probable d’un nouvel entretien avec Fred. Un 4ème
rendez-vous pour vérifier :
« Et m… ! » C'est bien ce qu'il
dirait le Fred.
Et si nous faisions encore une séance...
J'aimerai abandonner, et croire que je ne
suis pas seul à penser juste, parce que je ne suis pas seul. Je ne suis pas
abandonné dans un monde sans lien. Aujourd'hui, je me fais plaisir et si
quelques fois des choses font que je suis "border", je retourne sur
les fondamentaux : les relations saines, sans arrière-pensée, ma guitare, eux
et moi. Le refrain est bien cela, me dire tout bas... et encore et encore. Et
puis j'ai décidé d'écouter des gens qui chuchotent tout haut ou qui crient tout
bas. J'ai bouclé tant de fois ce refrain pour me convaincre. Mais une rencontre
a suffi à faire sauter cette bride de mes bribes de vie.
J'ai donc ouvert les oreilles, décidé de
devenir moi, accepté la différence et revenir pour être en relation. Perso
c'est le 4ème opus, sur le 5ème je me livre nouveau et serein, ou déchiré de
relations intimes qui font mal. Mais j'ai accepté l'écoute.
Je t'invite à écouter "convaincre et non
pas vaincre" dont je livre ce morceau :
Qui veut toujours avoir raison
Sur les autres et la raison?
C'est l'homme et pourtant au fond
L'homme n'est fait que de questions...
Je suis un artiste, et comme beaucoup,
sensible, paradoxal mais pas versatile. J'ai compris qu'il n'y a pas de réalité
commune, et que le réel ne peut pas se voir. Chacun selon ses filtres. Voir le
monde par les yeux d'un géant ou d'un nain est forcément différent. Par contre
voir le monde.
Alors coach, si tu veux encore une séance,
elle ne servira qu'à toi. Tu m'as ouvert, enfin non, j'ai accepté de m'ouvrir
parce que tu m'as permis de voir, simplement en écoutant. Mon travail se fait
aujourd'hui sans toi, j'apprends qui je suis, et de temps en temps quelqu'un me
rappelle... comme un "ghost writer".
Bien à nous.
Les maux s’effacent pour laisser place
à autre chose qui pourrait être :
Le coach ne sait pas,
Le coach doit être le vide,
Le coaching c’est le mouvement,
Une impression est toujours vraie,
Faire confiance à son intuition,
Ne pas juger,
Laisser passer les émotions !
« Ne pas entendre l’imaginaire
est une infirmité [3] »
[1]
Christopher Nolan réalise le 1er volet de sa trilogie sur Batman en
2005, Batman Begins©.
[2] Julie
d’Aimé pour les paroles, Calogéro pour la musique, interprète Fred Blondin – Perso
Album L’Amour Libre (1999)
Editions Atletico Music
[3] Relevé
le 21 février 2013 lors de l’intervention de Jean-Arnaud Elichabéhère, coach et
maître de conférences à l’Université Montesquieu Bordeaux IV
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