Parti de rien, Serge glisse sur le clavier.
Les mots sont une puissance de l'esprit.

dimanche 13 octobre 2013

Mémoire - Mission de coaching

2.   Description d’une mission de coaching
réalisée par le stagiaire

            Après l’œuvre, avec les acquis, il faut passer à la pratique. Mettre en application ce pour quoi nous l’avons fait : coacher ! Le parcours théorique fait partie de l’apprentissage mais la finalité est bien « d’y aller », de voir si nous avons ancré les choses. Se voir en situation, observer, écouter, questionner, relancer… Vivre le coaching, pas dans le bocal, pas dans l’aquarium mais tomber dans la rivière qui mène à l’océan.
            La difficulté première, au-delà de soi-même, est de trouver le coaché. Car doux euphémisme, le coaching, c’est bien une relation entre au moins deux personnes, chacun jouant, appliquant le rôle qui lui est imparti. Dans le cahier des charges de la formation au Diplôme Universitaire de Coaching de l’IAE de Bordeaux, la mise en pratique doit être faite par un minimum de trois coachings, validés par le responsable du programme, Stéphane Seiracq.
            J’ai l’avantage d’avoir à ma portée un « marché ». Je travaille dans une école d’ingénieurs, j’ai en face de moi plein de jeunes qui se questionnent et qui pourraient avoir l’envie d’être accompagnés sur un sujet qui touche leur avenir professionnel. Mais serai-je coach quand le moment sera venu ? Comment se fera la séparation entre mon rôle de responsable de la scolarité et celui du coach ? Comment réussir à ne pas être l’un au profit de l’autre ? Et comment faire savoir que je suis moi-aussi sur les bancs de l’école pour apprendre, appréhender ce métier ? Et s’ils le savent, le coaching sera-t-il recevable, quand bien même ils souhaiteraient se faire connaître ? En effet, je crois en moi, je suis « bon »… mais ils ne m’attendent pas, pas sur ce terrain. Depuis des années, je les conseille, je les écoute, je les guide, je les évalue et, de temps à autre, j’y enseigne la gestion, l’autre casquette si deux ou trois n’étaient pas suffisantes. Dans la communauté étudiante, dans le milieu que je vois vivre tous les jours, radio-couloir est bien le meilleur vecteur de communication. Ayant aussi le privilège de suivre les profils « atypiques », sportifs de haut niveau, musiciens émérites et/ou certains jeunes « hors cadre », ils ont su. Comment ? Les réseaux sociaux, je les utilise pour rester en lien avec ceux qui sont sortis, et donc visible par ceux qui sont encore là. Et alors que je ne les attendais pas, pas comme ça, ils ont poussé ma porte.

            Quelle a été ma première mission de coaching ? Elle ne fut pas interne à la structure dans laquelle je travaille. J’ai obtenu de la part d’un tiers extérieur les coordonnées de quelqu’un qui souhaitait être coaché. Après contact, nous avons fait le premier RDV, et voilà j’étais lancé, coach ! J’y suis allé sans appréhension, mais avec professionnalisme. Stéphane Seiracq a validé la mission, j’étais entré dans ce monde. Et finalement, d’autres missions sont arrivées, dont celle de Melle A. J’ai choisi de vous présenter cette mission.

...
... "Je ne livre pas les séances" 
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           Que dois-je retenir et prendre de ce coaching engagé depuis décembre dernier ?
-       Etre coach, c’est bien ne pas être conseil,
-       Etre coach, c’est passer de l’implicite à l’explicite,
-       Etre coach, c’est être influent mais pas stratégique,
-       Etre coach, c’est donner l’espace à l’autre,
Je pourrais décliner d’autres points tant nous pouvons alimenter la relation de coaching. Dans le cadre, poser le cadre, pouvoir sortir du cadre, l’accompagnement est une responsabilité, et  suivant la position choisie pour faire un bout de chemin, je n’oublie pas que je suis le rien, le néant… « Si vous venez me voir, c’est pour vous passer de moi[1]. »




[1] Repris à J.A Elichabéhère lors de son intervention du 21 février 2013.

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