7. Synthèse des réflexions
personnelles sur le coaching
Tout
est dans le titre ! C’est quoi le coaching ? N’y ai-je pas répondu à
travers les parties précédentes, particulièrement dans les 4 et 5, et quelque
peu dans la partie 1 ? Ma, mes réponses, je les puiserai dans mes cahiers
et mes écrits personnels que j’ai réalisés tout au long de la formation, au
cours de prises de notes en face à face pédagogique, ou plus personnel, dans
mes écrits quand, seul, le petit matin se fait jour, entre deux sessions ou
deux journées.
Mais
je commencerai par la définition de mon support préféré le « Larousse
1915 » : RIEN. Il n’y a rien entre coaccusé et coacquéreur.
Finalement, cela me convient, le coach n’est rien. Et il n’y a pas non plus
coaching. Mais ce n’est pas une fin en soi, en 99 ans, le mot a pris sa place
et son essor. Le coaching est présent dans notre quotidien. Les moteurs de
recherche nous renvoient :
-
Pour
Google en tapant coaching, c’est 161 000 000 de résultats,
-
Pour
Bing c’est 34 200 000 résultats,
-
Pour
Orange c’est 4 048 854 résultats
Ma
première réflexion est donc explosion. Il y a eu explosion… Comme la population mondiale. En 1960, nous
étions environ 3 milliards, aujourd’hui près de 7 milliards d’humains. Si le
marché du coaching concerne 0.01 % de la population, il y a donc 700 000
personnes susceptibles de s’adresser à nous. Et combien de coachs formés ou en
formation ? Je joue sur les chiffres, cela me correspond, jouer sur le
support, interpréter et faire dire « tout et n’importe quoi ». La
réflexion de base serait : comment trouver l’équilibre économique ?
Et à suivre, pourquoi tant de gens veulent se former ? Ont-ils mesuré
l’écart ? Pensent-ils être aptes ?
C’est
là que je fais un renversement : pourquoi je coache ? Pourquoi
devient-on coach (Blanc-Sahnoun, 2010) ? En effet, la première et
seule réflexion personnelle sur le coaching est pour moi celle-là, celle qui
fonde mon besoin. Pourquoi je « coache » ? Ce n’est pas l’âge
qui garantit l’écoute. Je crois que notre parcours de vie, notre personnalité,
sont en premier lieu des éléments fondateurs.
Je
ne savais pas que je ne savais pas ou que je sais que je ne sais pas, il y a
d’autres alternatives. Je ne sais pas que je sais pour je sais que je sais.
Quel est mon état de conscience ? La vie, mon parcours de vie laisse
paraitre une sensibilité, une « compétence » innée ou pas à entrer en
relation. Je me suis construit sur une ligne pas toujours droite, mais sur une
ligne de force.
Doucement,
et finalement très vite, je bascule dans le monde de la formation, de
l’enseignement. Je prends plaisir à y jouer. Je flatte mon égo. Je marche à la
reconnaissance. Je dis souvent que l’enseignant est un acteur, il a devant lui
une salle, des spectateurs et une scène ; sur cette scène, il doit être
présent. Faire vibrer, rencontrer, plaire… J’ai besoin de la rencontre, et le
plaisir est multiplié quand l’apprenant vient à la rencontre, pour discuter,
pour ouvrir. Dans ces moments, je ne compte pas, j’entre en relation. Par
contre, quel était mon rôle ? Quelle était ma posture ? Etais-je
écologique ?
Les
années ont passé, je bascule. J’ai déroulé, sur ma première partie de carrière
professionnelle, la majorité du temps en face à face pédagogique. Indépendant,
je trouvais de l’intérêt (personnel) à être multi-employeurs et donc très
indépendant. La liberté de faire ou de ne pas faire, sans contrainte, était un
moteur. De cette position pluriel, je suis passé à mono avec toujours, je le
crois, le même enthousiasme. Depuis 14 ans, je partage le quotidien d’environ
500 jeunes : une vraie société, au sens sociétal. Je construis mon
environnement professionnel, car la fonction que j’occupe était à créer, à
modéliser. Elle sera donc à mon image.
« Je suis dans la fosse, dompteur de tous
mes lions ! ».
Finalement,
1988-2012 : 24 ans. Voilà 24 ans que je suis en liaison, en parallèle de
l’accompagnement. La 25ème année, c’est décidé : je bascule. Je décide de
partir en formation pour ajouter cette corde que je voulais à mon arc. Une
corde d’écoute, une corde de professionnel dans l’accompagnement. Ne plus être
conseil mais question. Coacher et après ? Si cette question existe, c'est
qu'elle fait écho chez moi. Le coach est pour moi le vide, le rien. Influent,
il vous permet de plonger, plonger pour avancer, avancer sur un territoire où
vous permettez que quelqu'un vous accompagne : le coach. A vos côtés, un peu en
arrière, il vous permet d'être.
Le
coaching a donc ouvert quelque chose de primordial : apprendre à se
connaître, et éclairer ses zones d’ombre. J’ai commencé ce travail, et cette
réflexion est essentielle. Peut-on accompagner et ne pas se connaître ? Je
vous livre des éléments de mes réflexions personnelles sur celui que je
suis :
Qui est-il ? Un
structuré de la fragmentation…
D'où vient-il ?
Je suis cerveau
en ébullition, créatif de rien et toujours une idée devant, avant
l'autre...
Qu'il est parfois
fatiguant de faire équipe avec lui, lui qui joue des mots.
C'est quoi
un structuré de la fragmentation.
Cela m'est venu en
faisant une introspection. Quand j'ai voulu me définir, structuré et
déstructuré sont arrivés très vite... suivi de fragmenté et défragmenté. J'ai
alors joué sur et avec ces mots, pour ne retenir que "c'est
un structuré de la fragmentation".
Tout éclate, tout
s'envole...
Les souvenirs ne sont
que quelques bribes de parcours. J'ai 14 écoles différentes entre la maternelle
et le collège. Ce sont les fragments, fragments de vie, fragments de
rencontres, fragments de liens. Que me reste-t-il de ces années d'enfance :
plein de choses et pourtant, difficiles de les mettre bout à bout. Qui est
Pierre ou Mathieu ? Qui est Catherine ou Sylvie ?
Des images furtives
mais pas d'images.
Aujourd'hui, je
stabilise, ma vie me stabilise. Je suis "sédentaire" en Aunis,
attaché à mes racines rampantes. Ici ce n'est pas mon sol, c'est ma vie. Mais
toujours des fragments : je travaille dans une école d'ingénieurs. Tous les
ans, de nouveaux visages, encore furtifs ou temporaires. Je les vois grandir,
se construire. Je les accompagne un temps. Je ne suis pas en attache avec eux,
juste en liaison, pour 5 ans, pour 1 an... Des fragments, des souvenirs.
Alors pourquoi
structuré ?
Je suis aussi très
attaché aux règles, mes règles. Le cadre, mon cadre. Ma formation en gestion et
finances n'est pas un hasard ? J'ai suivi des gens, fidèle en amitié. Un esprit
cartésien qui n'aime pas le conformisme... Éduqué strictement,
entendant le « j'ai raison, les autres ont tort », j'ai modelé, petit
à petit mon profil... même de face. Structuré : assurément !
Il est donc logique, si
ce n'est indissociable que je suis un structuré de la fragmentation.
……..
Une question m'occupe : suis-je vrai ?
Cette question je la ressasse
Et sans voir le temps qui passe
Miroir renvoie-t-il ce vrai ?
Nous nous fabriquons
Nous nous construisons
La vie nous percute
La vie nous recrute
Elle nous amplifie
Elle nous embellit
Des virages pris à tout âge
Le tournant est plus puissant
Des lignes droites pas trop étroites
Se regarder
Se relever
Alors suis-je vrai ?
Ou que la craie ?
Sur le tableau
Un petit mot
V...
……..
L'envie
de faire,
L'envie
de vivre,
L'envie
de voir,
L'envie
de fuir,
L'envie
de revenir,
Et
enfin y mettre de soi,
Et
enfin y mettre de l'autre,
Et
enfin y mettre son âme,
Et
enfin y mettre son corps,
Si le
doute s'installe,
Si le
doute percute,
Si le
doute efface,
Si le
doute dérive,
Alors
combattre,
Alors
servir,
Alors
rugir,
Alors
gagner.
……..
Tout cela est ma réflexion sur le
coaching. Un ensemble de points d’interrogation, la découverte d’un métier, la
découverte de liaisons. Doit-il exister, doit-il être ? Il me pousse, non il
m'ouvre. Irai-je plus loin ?
Un pas, l'un après
l'autre, sert à avancer, et sait-on la destination à chaque fois ?
Un pas, l'un après
l'autre, sert à reculer, et que ne voit-on ?
Un pas, l'un après
l'autre, je fais un pas.
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